Il existe plusieurs difficultés auxquelles sont confrontés les enfants affectés et infectés par le VIH/SIDA au Cameroun. Les enfants vivant avec le VIH/SIDA font souvent face à l’abandon, au manque de soins de santé ainsi qu’à la discrimination et aux pratiques de sorcellerie dirigées contre eux.

Dans le cas de la prise en charge des enfants orphelins, la maladie et le décès d’un ou de plusieurs parents à cause du VIH/SIDA entraînent le plus souvent une diminution des revenus, ce qui réduit le nombre de membres de la famille capables de subvenir aux besoins des enfants. L’accompagnement des enfants est donc, dans environ 40 % des cas, assuré par les grands-parents. Cela laisse les personnes âgées et les enfants dans une grande précarité, d’autant plus que la société est dépourvue d’un véritable système national d’aide sociale. Or, selon les traditions, ce sont normalement les enfants qui doivent subvenir aux besoins des personnes âgées, et lorsque cela n’est plus possible, ces dernières se retrouvent dans une situation de grande vulnérabilité.

Le combat quotidien des enfants abandonnés ou économiquement démunis consiste à trouver de quoi manger, un endroit sûr pour passer la nuit et se protéger contre la violence qui les menace en permanence. Cette situation ne favorise pas la sensibilisation aux dangers du VIH/SIDA et aux stigmates qui y sont associés.

Selon une enquête menée par l’UNESCO, il y a un peu plus de 120 millions d’enfants des rues, d’orphelins et d’autres enfants vulnérables dans le monde qui souffrent d’exclusion sociale et d’insécurité économique. Ceux qui sont victimes du VIH/SIDA subissent non seulement des pressions environnementales, mais aussi les effets psychologiques de la stigmatisation et de la discrimination. Comme ces enfants sont ignorés et marginalisés aux confins de la société, ils finissent par ignorer leurs propres besoins dans leur lutte pour survivre.